Alain Cavalier, cinéaste devenu filmeur, et Jean-Paul Fargier, vidéaste toujours critique, ont un point commun : leur intérêt pour la vidéo.
Pourtant, leurs approches, si elles se rencontrent, peuvent aussi en apparence diverger. Alain Cavalier, à qui Amanda Robles vient de consacrer le livre "Alain Cavalier, filmeur ", utilise la vidéo dans le cadre d'un cinéma autobiographique, hésitant perpétuellement entre une esthétique de la révélation et de la pudeur. Ce choix des "petites caméras" a participé à la transformation de son cinéma (récemment : "Le Filmeur" (2006), "Irène" (2009)).
Jean-Paul Fargier, qui vient de publier " Ciné et tv vont en vidéo [avis de tempête] ", lie davantage la vidéo à la télévision et au direct, selon ce qu'il appelle l'"effet-tivi". Il a réalisé, depuis 1973, une dizaine d'installations vidéo et une centaine de films documentaires pour la télévision et autres circuits de diffusion, parmi lesquels "Sollers au Paradis" (1980), "Joyce Digital" (1984), "Choses vues - de Victor Hugo, lues par Michel Piccoli" (1985), "Mémoires d'aveugle" (avec Jacques Derrida, 1990),"Play it again, Nam" (1990), "L'Origine du monde" (1996), "Man Ray" (1998), "Versailles ou les jardins du Pouvoir" (2000), "Cocteau et Cie" (2003), "Les Voyageurs de la Korrigane" (2005), "Les Nymphéas, le grand rêve de Monet" (2006), "M la maudite" (2007), "Le dernier bal de la IVeme" (2008), "Et de Gaulle créa la Ve" (2009), "Poésie protestante" (2009).
Leur rencontre autour des deux ouvrages permettra de revenir sur les usages possibles de la vidéo : avec le cinéma, contre le cinéma ou tout contre lui ?
En présence d'Alain Cavalier, Amanda Robles et Jean-Paul Fargier
Des projections de films sont prévues lors de la rencontre.
Librairie L'Atelier
2 bis rue du jourdain
Paris, France, 75020
